Un doux moment passé dans ce musée avec nos petites filles, un lieu qui nous emmène au-delà des peluches. Un directeur très avenant qui a activé des jouets articulés uniques et qui ont impressionné nos enfants.
Les peluches, évocation de l'enfance servent de médiation pour déclencher et raviver des souvenirs au visiteur de toute génération. Le club Dorothée, Hervé Villar ou Christophe nous bercent en fond sonore dans un cocon rempli de pépites dénichées dans les brocantes et autres...
L'expérience profondément personnelle et explicitement religieuse que décrivait Proust, au bout des sept tomes de la recherche du Temps Perdu est possible pour chaque visiteur du musée. Marcel adulte retrouva ce temps perdu, communia avec cet Eternel, cet autre moi, par cette madeleine (l'Hostie), le thé (le vin) et le linge blanc de la tante Léonie (l'Autel).
Dans un monde en peluche, par un objet apparemment insignifiant, nous sommes tous susceptibles d'être submergé de cette émotion qui dévoile un des plus beaux mystères du temps et dont parlait Proust : les souvenirs sont vivants. En nous ils vivent.
Belle expérience à tous.